Un jour historique, le 23 mars 1968 à l’Arms Park de Cardiff. Sous une pluie battante balayée par un vent glacial et sur un terrain transformé en champ de boue, le Pays de Galles affronte la France. L’enregistrement commence par le traditionnel God save the Queen en l’honneur des gallois. Mais l’hymne est couvert par les sifflets du public. Puis vient pour la première fois l’hymne gallois, le Land of my fathers repris par tout un peuple. Ce jour est doublement historique car il verra aussi la victoire finale des Coqs Français, les Dauga, Spanghero, Gachassin et autres frères Camberabero offrant ainsi à la France le premier grand chelem de son histoire dans le tournoi des 5 nations après un siècle de tentatives infructueuses. Beaucoup d’autres suivront. Les commentaires sont de l’inoubliable Roger Couderc.

L’hymne gallois dans le nouveau stade ultra moderne de Cardiff. Contrairement à la plupart des autres nations britanniques, le rugby a traversé au Pays de Galles toutes les couches sociales et populaires, et en particulier chez les mineurs de fond. Ce chant, la terre de mes ancêtres, semble d’ailleurs sortir du plus profond des entrailles de la Terre. Les solides gallois, souvent comparés à une horde en furie par les observateurs, feront régner la terreur sur tous les terrains du monde surtout pendant les années 1970, en témoigne la statue de Gareth Edwards, sans doute le joueur le plus remarqué de l’histoire du rugby, en plein cœur de Cardiff.
